chartres2017

Encore une journée qui s'annonce belle ! D'abord le soleil est là puis lorsque j'arrive à la sortie de Rambouillet sur un grand rond point en travaux, l'ouvrier qui gère la circulation alternée, bloque voitures et camions pour permettre à la randonneuse de traverser. Elle est pas belle la vie !

1h plus tard j'entre dans le village de Gazeran au moment où mon thé a terminé son chemin vers ma vessie. Je vais devoir trouver une solution. Et je suis au milieu de pavillons cossus où toute cachette est exclue. Je vais jusqu'à l'église dans l'espoir de trouver un petit bar sur la place. Chemin faisant, je découvre une allée dont l'axe central est goudronnée avec de chaque côté une large bande de pelouse bien tondue et plus loin sur les côtés une haie d'arbustes taillés.

Ce petit chemin rejoint aussi l'église. Je m'y enfile espérant trouver un recoin pour vider ma vessie.

Il y a une vraie discrimination entre l'expression des besoins physiologiques des hommes et ceux des femmes ! Ça m'agace ! Alors qu'il est indécent pour une femme qu'on la voit s'accroupir (et même si on ne voit absolument rien d'autre ) il est tout à fait accepté qu'un homme se mette de dos, ouvre sa braguette et lance un jet d'urine devant lui. La décence se limitant à ne pas montrer son anatomie. Du coup je me faufile entre les arbustes et tant pis si quelqu'un passe il me verra accroupie. En fait je suis plutôt contente que personne ne passe.....

Je ferai bien une petite pause pour m'étirer et boire avant de prendre le chemin entre forêt et cultures. J'aperçois un banc. Mais quand je m'approche j'éclate de rire ! Je vous mets la photo. Pas facile de s'asseoir.

Je monte à travers champs et j'ai encore la chance de voir toute un famille de faisans. Comme j'avance lentement et silencieusement une petite biche bondit à travers le chemin à 2 mètres de moi ! Elle broutait des feuilles de betterave je pense. Je suis toute contente.

Soudain les faisans se mettent à piailler et s'envoler en tout sens : 1 chien ! Et au loin j'entends des coups de fusil. Ça me désole.

Pas question d'inventer un raccourci aujourd'hui. Ça tire de partout. Je ne suis que moyennement rassurée en pensant aux balles perdues chaque année. Mais pour me dérider je prête l'oreille au chant étrange des faisans. Pas vraiment harmonieux. Enfin mon avis n'est qu'un jugement de valeur ?

J'avance maintenant sur un chemin forestier. La foret est assez dense et le soleil ne passe pas à travers le feuillage quand soudain, apparait dans une trouée sur ma droite le très beau château de Voisin dont je longe le domaine depuis un bon moment. C'est immense et vraiment beau.

Me voilà à St Hilarion. A partir d'ici je vais devoir me contenter du guide papier pour m'orienter car à priori j'ai oublié une carte. Comme j'utilise cette fois encore les éditions Lepère je pense que ça va aller.

Je suis contente de faire enfin quelques tronçons de chemin en plein soleil car la forêt est très très humide et le chemin dans les bois, gadouilleux.

Je suis partie tôt et n'ayant pas envie de pause dans le bois, je suis à Epernon à 11h 15. Pas sûre d'avoir accès au gîte de ce soir avant 16h, je m'offre une longue pause dans un des deux cafés d'Epernon. Un grand café et une pâtisserie. En fait n'allez pas croire que je me goinfre chaque jour de pâtisserie. Non, je termine celle d'hier !

L'inconvénient de faire la pause dans un café est que je n'ose pas enlever chaussures et chaussettes pour me masser les pieds.

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Hier j'ai eu presque froid. Ce matin aussi et là brutalement à midi sur une petite route bitumée en plein soleil, je randonne en t-shirt.

Parfois comme en ce moment j'ai plusieurs km à faire sur une toute petite route goudronnée bien bombée et dont les bas - côtés sont en pente vers les fossés. Alors je marche en plein milieu les oreilles aux aguets pour entendre du plus loin les véhicules qui pourraient surgir.

Là, je dois aussi être attentive à l'itinéraire car d'après le guide quelques centaines de mètres apres être passée sous la ligne à haute tension je dois prendre un chemin de terre direction Maintenon. Je pense que j'y suis. Petite vérification en me geolocalisant avec mon téléphone. C'est bien ça !

Enfin le gîte, la clé est là. Mais je n'ai pas du tout de réseau. Je mettrai cet article en ligne demain.

Comme je n'ai pas trouvé de restaurant où j'aurai aimé dîner, j'invente un pesto au lierre terrestre que j'ai cueilli en chemin avec une poignée de pâtes ça fait l'affaire avec une portion de salade aux noix acheté chez le traiteur.

Par contre demain matin je déjeunerai au pain sec vu que je n'ai rien à mettre dessus. Pas grave, je vais survivre.

Il est 21h. C'est très silencieux ici. Je vais bien dormir.