chartres2017

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Départ imminent

Et oui, c'est déjà demain !

 

Petite randonnée d'automne, me voilà prête à effectuer les 130km à pieds qui me séparent de Chartres et sa puissante cathédrale.

 

Pour suivre mon cheminement, mes états d'âme peut-être, mes moments de joie ou de fatigue sans aucun doute, je prendrais un moment chaque soir pour rédiger ce "journal" de bord.

 

Vendredi (avant hier) j'ai pu profiter d'un concert et d'une ambiance tout à fait en lien avec ce chemin : Hildegarde de Bingen a répendu un parfum de moyen âge autour de moi avec la chaleur de l'amitié de toutes les personnes présente à ce premier concert privé dans notre maison.

Et le weekend s'est continué dans le parc et le chateau de Vaux le vicomte en très bonne compagnie, finissant en apotéose par le feu d'artifice.

 

C'est donc le corps et l'âme réjouis que je me prépare à partir demain matin.

 

Ma première étape sera Evry après avoir suivi au plus près la Seine depuis Dammarie-lès-lys.

 

Mon sac et son contenu pèsent 9,5kg, plus ou moins le poids de la polaire et du blouson de pluie qui vont surement être plus souvent sur mon corps que rangés.

 

Tout est prêt ;-)

 

Bonne soirée et à demain !!

 


01/10/2017
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Jour 1 23km

Je suis bien partie de Dammarie-les-Lys comme prévu ce matin. J'ai rejoint le bord de Seine puis longé celle-ci, par les communes de Boissise le roi, Ponthierry, St fargeau... Tout allait bien j'avais pu apercevoir un très bel écureuil. J'avais fait 2 petites pauses pour lacer et relancer mes nouvelles chaussures car sur le dessus la languette me blesse un peu.

C'est là que des trous en formation sont signalés à grand refort de panneaux. Il y a même une interdiction de passer aux pietons ! Berge interdite....je choisis de passer quand même sur cette bande de terre séparée de la route par une bordure de trottoir en pavés. Et je sors mon téléphone pour noter ce detail à vous raconter. Donc je ne regarde plus le sol et patatras ! Pied droit dans un énorme trou, chute sur la route, le coude sur le goudron, la hanche sur le pavé. La camionnette qui arrivait ralentit et le conducteur s'assure que je vais bien. Je me relève. J'ai mal partout et suis pleine de terre.

Je trouve un peu plus loin un coin discret pour me déshabiller et m'enduire d'helichryse (coups et bosses).

Un problème n'arrivant jamais seul, je réalise que j'ai oublié mon parapluie quelque part sans doute en relaçant mes chaussures. Après quelques soupirs et discours avec moi-même je repars pleine de bleus.

 

Au bord de Seine à Saint Fargeau alors que j'habite tout près je decouvre un quartier d'adorables maisonnette presque des cabanes de weekend.

 

Plus tard dans la matinée je m'en veux un peu de ne pas avoir acheter une nouvelle carte "Melun - Evry". Celle que j'ai ne correspond pas au territoire ! ! Elle date de 1998 ! Plein de nouvelles maisons ont été construites dans le hameau que je traverse et je dois faire demi - tour plusieurs fois. Finalement j'en ai assez de chercher LA bonne route et je décide de traverser le bois. Là non plus les  chemins de ma carte ne sont pas ceux du bois mais tant pis. 

A 13h la traversée du bois au feeling se termine enfin et j'entre dans la commune du Coudray Montceau et retrouve le bord de Seine.

 

Corbeil Essonnes 13h 40. Il y a un beau héron qui me précède et des cormorans entrain de "sécher" sur un amarre de bateau. 

 

Assis sur un banc, un homme se lève quand je passe à sa hauteur et engage la conversation. Il dit que je lui donne envie de marcher vers Compostelle. C'est sans doute un grand lecteur car en quelques minutes il m'a donné plusieurs réferences de bouquins et parlé cathédrales avec enthousiasme. 

 

14h 40 les grands moulins de Corbeil. J'aime beaucoup l'architecture de ces vieux bâtiments industriels. 

15h Évry (station d'épuration des eaux usées repérable à l'odeur !  Beurk ! )

 

Je fatigue avec ses chaussures dont la languette me gêne. Je ne comprends pas car j'ai pris soin de marcher chaque fois que possible avec depuis que je les ai.

Je tape l'adresse de mon hébergement de ce soir dans le gps. Bonne surprise ! Je suis à 170 m ! 

 

Ce soir je suis accueillie chez des amis de ma soeur. Carole est là, je peux enfin enlever mes chaussures et m'assoire. 

Ça fait du bien. 

Une douche, une petite lessive. 

Un dîner simple et parfait comme j'aime. 

Et au lit ! 

 

La journée de demain très urbaine s'annonce longue et compliquée. 

 


02/10/2017
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Jour 2 Verrières le buisson 22km

Reveillée par une averse cette nuit, je suis heureuse en ouvrant les yeux peu avant 7h de verifier qu'il ne pleut pas.

Apres un petit déjeuner avec Carole, mon hôtesse,  me voilà partie.

Il est 8h30 et tout de suite la douleur sur le pied droit est là. Zut et zut ! Comme je ne suis pas en montagne, j'opte pour un laçage "basket" libérant mes chevilles. J'espère que ça ira.

 

Ce matin il y a une très belle atmosphère alors que je descend la route pour rejoindre la Seine. Cette ambiance de soleil et d'humidité me fait penser au "Grand Maulne ". La lumière est tellement belle... je remarque un photographe en pause près de l'écluse, face aux péniches qui avancent. Et plus loin un étrange groupe de jeunes. Une photographe et 4 jeunes gens,  garçons et filles en maillots de bain. Ils sont installés près de l'eau et une autre personne semble porter dans ses bras des vêtements ou des pulls....Pub pour maillot de bain ? ? Peut être. 

 

Aujourd'hui pour ne pas passer trop de temps à chercher mon chemin je l'ai  divisé en sections. 

1 : rejoindre le chemin de halage. 

2 : descendre jusqu'à la gare de Ris-Orangis  (là je pourrais faire une pause dans une brasserie )

3 : direction N7. Traverser et direction autoroute A6 où je dois trouver une piste cyclable aménagée sur l'aqueduc de la Vanne et donc longer cette autoroute sur 4km.

 

Impeccable ! Après 2h de route alors que j'hésite sur un rond-point, des employés municipaux m'indiquent la "voie verte" moyennement cyclable, mais parfaite pour la rando. Sur cette "promenade " bien sur j'entends le roulement des véhicules  mais, je ne vois que des arbres et bosquets.

 

Je passe cette journée essentiellement dans des vieux quartiers pavillonnaires typiques de banlieue. Finalement c'est assez agréable. En plus il y a des bancs par-ci, par-là, où je peux m'assoire pour masser le dessus de mes pieds. 

 

Dans Viry-chatillon j'identifie un cri d'oiseau particulier : des perruches ! C'est vrai que ce coin det l'Essonnes abrite une colonie de perruches arrivées là bizarrement  (une longue histoire ).

 

Mon repère 4 est la gare de Savigny sur Orge. Et après une longue côte je traverse d'abord une zone commerciale  (occasion d'utiliser les toilettes du supermarché ) et enfin la 1ere autoroute. 

 

Juste avant, dans la grande rue de Chilly-Mazarin, j'ai fait des emplettes : un grand et beau parapluie pour 8,50€ ! Yes !

 

Depuis que je me suis écartée de la Seine et que je suis en ville à "urbanisation dense"  (mon Dieu oui ! ) je m'aide de l'application Maps et c'est une expérience positive car j'avance vraiment au plus court. 

 

Et voilà, entre Wissou et Palaiseau, traversée de la 2eme autoroute : l'A10. Je me sens soulagée ! Dans 1h30,  2h maxi je serai arrivée chez Clémence. 

 

14h 30 entrée dans la commune de Verrières le Buisson. Plus qu'une petite 1/2 h et me voici arrivée contente de pouvoir me poser après mon rituel "douche-lessive" et massage des zones endolories.

 

Au bilan, la bonne surprise du jour est que j'ai eu moins de goudron que je ne le pensais (berge de Seine + voie verte sur l'aqueduc ). Donc bon rythme et pas de douleurs sous les pieds. 

 

Pour décongestionner mon dessus de pied droit qui gonfle, ma fille Clémence me propose de la glace. Après 15mn de froid,  j'ai effectivement beaucoup moins mal. Je recommencerai demain matin avant de partir.

 

Et comme Clémence se lève à 6h demain matin, une tisane et au lit !

 

 

 

Pour rejoindre Grigny, entre N7 et voie rapide, le chemin des glaises. Une quiétude inattendue.


03/10/2017
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J 3 Boullay les troux 25km

Non, Boullay les troux n'est pas une fixion de BD ! Ce hameau existe bel et bien au sud de Saint Rémy les chevreuses. Et c'est là que vit Caroline qui m'accueille ce soir. 

 

Ce matin je prends la route à 8h30 accompagnée par les cris de perruches toujours surprenants sous nos latitudes.

 

Hier soir Clemence qui a souvent une forme "d'intuition médicale" m'a proposée de mettre de la glace sur mon coup de pied droit  gonflé et ça va beaucoup mieux. Avant de mettre mes chaussures je glisse une couche de ouate comme amortisseur dans mes chaussettes  (des 2 cotés) et je prends la route. 

 

Il est 9h 15 quand j'arrive à la gare d'Igny. Ne comprenant pas les explications de mon guide papier, je demande de l'aide aux ouvriers qui sont là. S'ensuit une conversation sympathique de quelques minutes sur la randonnée solitaire. Ils sont 3. L'un d'eux me demande si je n'ai pas peur de marche seule. Je réponds que vu l'actualité je suis plus en sécurité dans les bois qu'au concert. Ils éclatent de rire et l'un d'eux ajoute "c'est vrai que les loups,  aujourd'hui,  ils sont dans les villes ".

 

Je pensais trouver une brasserie près de la gare, mais il n'y a aucun commerce. C'est 15mn plus tard qu'ayant besoin d'un nouveau flacon d'helichryse,  j'ose demander à la pharmacienne d'utiliser ses toilettes. Pipi dans une pharmacie, c'est une première ! 

 

10h30 Vauhalan : enfin je trouve le balisage du GR !

 

Qui a dit que je marche vite ? Après 3h j'ai parcouru à peine plus de 10 km ! Beaucoup de tergiversations et de retour sur mes pas. Problèmes de cohérence entre la carte, le guide papier, le gps et le terrain. J'ai dû demander de l'aide plusieurs fois en traversant des quartiers pavillonnaires.  Mais j'entre dans la vallée de chevreuse et c'est déjà très beau.

 

12h30 j'ai retrouvé le GR qui suit l'Yvette. J'approche de Bures sur Yvette. Des berges très calmes au soleil idéales pour ma "grande pause". Presque 30mn où j'en profite pour me masser les piéds. Aujourd'hui c'est le coup de pied gauche qui enfle. 

C'est supportable mais gênant. 

 

Le paysage de cette étape est très varié : villes, campagne, berges de rivières (la Bièvre,  puis l'Yvette) vallées,  plateaux, forêt avec pas mal de dénivelés. 

 

C'est mon 3 ème jour et comme souvent je fatigue. J'ai les épaules endolories et il me tarde d'arriver. Grâce à la carte,  je prends un raccourci en quittant un moment le GR. Quand je le retrouve Boullay les troux est fléché à 2km ! ! !

Je marche dans une forêt très dense et très belle mais. .....Je ne sais pas où je dois quitter ce chemin. Le gps indique la rue des carrieres sur ma droite mais il n'y a pas de route ! ?

J'avance, reviens sur mes pas pour découvrir un escalier en planches qui semble mener dans une propriété privée. En fait c'est bien là que commence  (ou finit) la rue des carrieres. Et à l'horizon Caroline vient à ma rencontre.

 

Soirée très sympa avec ses 2 grandes filles. Si mon coup de pied gauche n'était pas enflé,  tout serait parfait ! 

Je remets de la glace et nous verrons demain. 

J'ai encore une étape de plus de 20km, alors dodo ! 

 

Le balisage retrouvé sur le plateau de Vauhallan

Dans la forêt


04/10/2017
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Jour 4 Rambouillet 22,8 km

 

Il est quasiment 9h 15 quand je quitte Caroline qui a la gentillesse de m'accompagner une centaine de mètres pour me montrer un chemin mal indiqué sur la carte et qui rejoint le GR au hameau voisin.

Le temps est superbe. Grand soleil. Je profite pleinement de cette chance. Je tempère un peu ce bulletin météo idyllique...Il y a ce matin sur le plateau un fort vent d'ouest qui me fait enrouler ma tête dans mon écharpe. A priori il fait 8°.

 

9h 45 j'entre dans la forêt et là....un tapis de cyclamens sauvages couleur lila....fermez les yeux 30 secondes, imaginez. Moi ça me met en joie !

 

10h Château de Breteuil . Un peu après je dois rejoindre une départementale et la longer sur 1,5 km. Hors il y a une belle pépinière non clôturée juste avant. Un raccourci idéal en suivant les traces de roues des engins de culture. Malheureusement emportée par mon élan me voilà au-delà de l'endroit où je pensais rattraper la route ! ! En fait de raccourci maintenant c'est moyen. Je prends l'option de couper tout droit à travers un champ de céréales  (je crois ) et les tiges humides mouillent mon pantalon sur au moins 20cm de haut. Après cette petite mésaventure j'arrive dans la jolie commune de Cernay la ville. 

 

C'est là en rejoignant l'asphalte que la douleur sur mon pied gauche se réveille brutalement. Je boite et j'ai très mal. Il me faut trouver un banc rapidement. Je trouve,  m'assois, et après avoir enlevé chaussures,  chaussettes et la couche de ouate je masse, je masse. Allez ça va mieux, je repars. Ceci dit je vais faire mon possible pour marcher sur de la terre. 

 

Je ne sais pas si je suis en progrès mais je choisis d'obéir à l'arrêté municipal qui interdit le sentier des Vaux de Cernay pour cause d'intempéries. En fait j'ai déjà suffisamment mal au coup de pied gauche et je ne souhaite vraiment pas ni avoir à me rallonger en faisant demi tour, ni risquer de me casser la figure. Donc me voilà sur le bord de la départementale 24 qui mène tout droit à l'abbaye des Vaux de Cernay. 

 

Maintenant j'ai repris mon guide papier pour me diriger et je dois parcourir environ 1,5km tout droit sur un chemin goudronné. 

Pour éviter le goudron je m'enfile dans une allée à explorer longeant la route : j'adore ! (Voir photo). 

J'avais oublié qu'on est en période de chasse. C'est en voyant des faisans à 3 mètres de moi dans le champ que je m'en souviens. Pauvres bêtes. Et il y a des panneaux partout indiquant "chasse gardée" , "propriété privée" , "défense d'entrer". Bref, je préfère regagner la route, on ne sait jamais. 

 

Je n'avance pas bien vite mais le chemin est simple à suivre et ça me repose l'esprit.

 

Depuis 11h du matin environ il y a de gros nuages sombres en plus du vent, il ne fait pas bien chaud et vers 14h je me décide enfin à refiler mon coupe vent car j'ai les mains et le bout du nez glacés.

 

Il n'est pas 14h 30 quand je passe le panneau de vIlle indiquant Rambouillet. Il me faut 45mn pour arriver au centre ville et encore au moins 1/2h pour rejoindre l'hôtel. Du coup : pause goûter au centre ville. Une pâtisserie et un bon thé au chaud dans une brasserie près du château. 

 

Et enfin, l'hôtel, douche + lessive. Petite sieste et dîner à la pizzeria d'à côté. J'ai demandé de la glace pour mon pied au réceptionniste de l'hôtel. Mais comme il ne propose que les petits déjeuners, il n'y en a pas. Helichryse, helichryse ! 

 

  1. Une fois n'est pas coutume, je vais sûrement regarder un film drôle (enfin j'espère) à la télé. 

 

Et demain de nouvelles aventures. 

 

Spécialement pour ceux qui ne vont pas sur Facebook : La photo du départ

Une allée secrète


05/10/2017
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